Un Destin en Ut Majeur

Sortant de la forge, avec son nouvel instrument, Zifnabb, rentra en direction de la forteresse, construite par les membres de sa famille, la seule famille qu'il n'eut jamais eue. Il rencontra quelques Fourreux sur son passage, et prit le temps de les caresser, il aimait ces petites bêtes agiles qui furetaient dans les environ, mais il savait mieux que quiconque la force qu'ils décelaient. Apres avoir suffisamment jouer avec ces drôles d'animaux, il continua son chemin. Il fut bien sur attaqué par ces vieux mammouths qui pullulaient dans cette région de Boudok, mais il atteignit sans aucunes difficultés Le majesteux dragon d'or qui effectuait les trajets reliant les differentes regions des Terres d'Argent.

Lorsqu'il posa le pied sur le sol gelé de Dusso, le vent glacial l'assailli, sans relache, sans pitié, il devorait chaque aventurier de ses inssassiables crocs... A peine aut il atteint les contreforts de la forteresse, il fut accablé par des manticores superieures, terrifiantes créatures qui rodaient dans la fôret qu'il se plaisait à nommer Le jardin Witness. Fourbu mais soulagé, il atteignit enfin la porte de L'aube de l'Infini, paix et sérénité lui réchauferent le coeur et l'âme et il penetra meurtri par les combats précédents , enfin, chez les siens...


Tous ses compagnons, ses frères d'armes étaient présents, fou de joie et emplit de fierté, il les rassembla prestement dans la salle commune. C'était une pièce gigantesque et splendide. Les murs étaient fait de pierre , hauts et solides, on pouvait y découvrir de luxueuses tapisserie, commémorant les différentes étapes de la nuit des équarisseurs, que les flammes vacillantes des torches imprégnaient de vie. Au sol de robustes tapis assuraient un certain confort et un sentiment de chaleur, qui, ajouté a la douceur du feu de cheminée qui crépitait dans l'âtre, prodiguait une atmosphère intime, chaleureuse et reposante. La grande table en bois placée au bout de la pièce, était entourée d'une dizaine de chaises massives réalisées par le savoir faire d'un maître ébéniste fort réputé. Au centre la pièce, se trouvait l'endroit le plus apprécié par Zifnabb, le grand salon. Des grands et magnifiques Fauteuils étaient regroupés autour de la cheminée, formant un cercle de convivialité où bon nombres de discussions voyaient le jour, il y avait là toujours un membre de la famille prêt a se lancer dans de grandes explications ou a raconter de grands exploits accomplis dans la journée. Au milieu une table basse en bois de chêne était toujours et irrémédiablement recouverte de choppes vides pour la plupart, bien entendu...

Et c'est ici que Zifnabb avait décidé de réunir ses compagnons afin de leur présenter sa dernière acquisition, qui, et il en était sûr, allait encore leur casser les oreilles! Ces compagnons commençaient à prendre place. Le grand Niw0x, le Géant Silencieux, Gengis khan, l'elfe noir et grand ami, Guyver le barbare chantant, Zoron le barde, Les soeurs malicieuses Leone et UNegonde, ce coquin de Muadid, le sage MercyLESS, le mystérieux scribe, le grand Mardeus, son frère Ungor, l'unique Zom et la délicieuse et merveilleuse reine, Dame Fugazi. Ses nouveaux compagnons, eux aussi étaient présents, Scevole, Milo et Peterpanne. Le courageux Ronaldo, Raggaboy, et les deuc comperes, Flodlo94 et son compagnon Le satyre Kira .Mais que serait ce la vie pour Zifnabb sans son enivrante Fraise, la plus furieusement succulente des créatures!

Bref, tous ses compagnons l'avaient rejoint. Il déballa alors son nouvel instrument, réalisé la veille même par la Forgeronne des Dieux. Ne faisant point attention aux murmures de ses compères, les yeux pleins d'une joie sans bornes, il découvrit a sa famille son nouveau luth. Une splendide création en jade, incrustée d'ambre et de rubis dont le manche allait a perfection à la forme de ses mains, un bijou, une relique. Personne n’avait déjà vu pareil oeuvre d'art. Pour le plus grand bonheur de ses amis, ou le plus grand malheur, mais il n'en avait cure, il se leva et se décida a joué de ce nouvelle instrument.

Dès le premier accord, Zifnabb fut coupé du monde, il se sentit comme aspiré dans un autre monde, dans une nouvelle ère. Le son produit par ce luth était tout simplement divin. Il se demandait si ses compagnons ressentaient la même chose que lui, cette même impression. Il se laissa bercer par les propres notes qu'il jouait.
Puis soudain ce fut le néant, le vide, entouré par l'obscurité, Zifnabb ne vit plus rien, il était comme enfermé dans une bulle de ténèbre.
Quand lui apparut devant lui à ses pieds un enfant, un bébé plus précisément, relevant les yeux, il vit également une maison, qui lui semblait familière...

-Etrange, se dit-il, cet endroit me dit quelque chose...

Regardant avec un peu plus d'attention, il découvrit avec stupeur que cet enfant, dont les traits ne lui étaient pas étrangers, n'était autre que lui....

Zifnabb, abasourdi, restait comme pétrifié devant cette scène surréaliste. Il se voyait, gisant dans un drap étrangement luxueux, d'un vert foncé et noble. Le temps était exécrable, le vent soufflait sans discontinuer, et les rafales faisaient grincer les vieilles bâtisses constituant ce hameau. Les feuilles des arbres, arrachées à leur chaire, virevoltaient dans une danse macabre, et la pluie commençait à claquer sur le Monde Argenté. Zifnabb se voyait, là, presque 600 ans auparavent, abandonné sur la devanture d'une très modeste maisonnette en pierre, qui paraissait avoir vécue trop longtemps.

Que c'était il passé, il ne le savait point, comment cela s'était produit, là était le mystère, mais il le savait, il allait revoir le film de sa vie....

-Mon dieu, protégez moi...

Zifnabb avait été recueilli par un vieux couple de musiciens ambulants.

Le père était un barde fort agile dans le maniement du luth, et sa voix, douce et chaleureuse ravivait le temps d’une ballade une multitude de couleurs et de saveurs, qui redonnait courage, joie et bonheur. Il était de taille imposante, proche du double mètre, des bras gigantesques mais d’une force tranquille, qui auraient pu toute fois, briser la nuque à un cochon sanguinaire. Son visage avait les traits fins, presque noble, les yeux d’un noir de jais brillaient de mille feux et apportaient a son faciès une extraordinaire espièglerie, un nez droit et bien taillé, rajoutait un air grave dont il aimer jouer auprès des autres.
Sa mère en revanche était le symbole même de la tendresse et de l’amour. Belle comme une rose, douce comme ses pétales mais forte comme ses épines. Sa chevelure, rousse comme les feuilles d’automne, éclairait son visage de mille feux. Malgré les années passées sur les routes, Symphonia restait pour Zifnabb la plus belle femme du monde. Spécialiste des danses Mardozes et Yyrdiennes, sa beauté enivrait la plus dure des brutes et sa voix, voix délicieusement triste, berçait les cœurs de chacun.

Une famille fort respectable, qui avait parcouru toutes les routes et les sentiers des Terres d’Argent, dispensant joie et bonheur grâce à leur musique. Il avait vécu toute sa tendre enfance avec eux, où jamais il ne connu larmes, souffrance et chagrin. La vie n’était pourtant pas facile, et ses parents adoptifs devaient sans cesse partir sur les routes, de villages en villages, afin de gagner de quoi subsister. Zifnabb n’avait aucun amis, le peu de temps qu’il restait dans une bourgade ne permettait pas de nouer des liens avec d’autre enfant de son age. Il voyait bien que ses parents se donnaient du mal pour qu’il ne se rende pas compte de la misère dans laquelle ils vivaient, et cela le peinait énormément.

Un jour alors que le cycle du nouveau soleil allait débuter, que les premiers rayons du soleil commençaient à réchauffer la terre humide, Zifnabb fut réveillé par les pleurs de sa mère. Le jour même il fêtait son huitième anniversaire. Il s’empressa d’aller voir ce qu’il se passait. Sa mère gisant sur le sol, en pleure, les cheveux dénouée, misérable créature vidée d’espérance, fixait vers son mari un regard emplit de détresse et d’horreur. Zifnabb incrédule tourna la tête vers celui-ci, et ne pu retenir un cri. Son père venait de tendre son luth à un étranger. Cet homme était étrange, il émanait de lui une aura obscure. Le visage dissimulé sous une large capuche d’une sinistre robe noire donnait des frissons à Zifnabb. Il ne pu comprendre le langage qu’employait cet être des ténèbres. La seule chose qu’il entendit fût les dernières paroles de son père, qui resteraient a jamais gravées dans sa mémoire…

« - prenez ce luth, c’est ma seule fortune, mais laissez ma famille.. »

Quelque instant plus tard, son père gisait au sol, mort, éventré par ce monstre. Ce ne fut que plus tard, bien plus tard, qu’il apprit qu’il avait alors rencontré pour la première fois un membre du Haut conseil SOLM…